Frédéric CHAUVINEAU

nous a quitté le 2 février 2002...


     C'était en 1988. Je n'oublierai jamais ce sourire que tu arborais ce jour là. Tu étais venu présenter ton médiatique 'Charly' à deux lycéennes infantiles. Maille et moi n'avions que 16 ans et buvions tes paroles. Ta disponibilité d'alors laissait présager de la bienveillance de ton coeur. Maille t'a suivi dans la vie et dans une relation complice. De ce fait, je devenais ton amie.

     Tu ne m'as jamais jugée, tu ne m'as jamais repoussée. Tu as répandu ton savoir cynophile sans la moindre retenue. Tu avais cette grandeur d'âme qui te faisait servir la cause que tu aimais sans te soucier de ta propre popularité. Tu donnais, encore, toujours sans rien attendre en retour. Tu m'as offert mon premier Staff avec ces mots "Fais toi plaisir !" Je suis donc venue à cette race grâce à toi et j'ai progressé avec toi. Tu as toujours regardé mes chiens d'un oeil critique sans jamais me rabaisser. Cette rigueur dans le jugement te rendait particulièrement crédible puisque tu ne faisais pas que mettre l'accent sur des faiblesses, tu donnais les moyens de les éradiquer par ta compétence évidente, reconnue de tous ! Mais tu étais bien plus que le Meilleur, tu étais l'Unique.

      La cynophilie perd un artiste de la sélection mais moi je perds un ami. Je ne peux pas croire que tu te sois éteint de la sorte. Je te vois, je t'entends,... Te trémoussant dans ton Ford Transit sur les rythmes d'Elvis, t'esclaffant devant les 'Simpsons'... Cette lueur dans ton regard ne peut pas être morte ; elle brillait si fort quand tu épiais tous ceux que tu aimais.

      Un chien ne pleure pas. Pourtant j'ai vu les larmes de Titan, Santor, Charly, Wilk et tant d'autres, émus à l'idée que tu les rejoignes bientôt, là-haut. Ce paradis, terminus des hommes et de leurs animaux, que tu mérites sans aucun doute ! Tu disais toujours que lorsqu'un proche meurt, un autre naît et que c'est ça le cycle de la vie. Mais Fred, j'ai beau chercher, je ne trouve pas celui que tu nous as envoyé !

Aujourd'hui tu n'es plus là et je me sens vide. Je me battrai pour ton idéal. Je suis l'Élève, tu étais le Maître.

Frédéric et 
White Rock du Parc de Combreux

Merci pour ces années de bonheur, merci d'avoir croisé ma route.
Merci pour les chiens, merci pour tes chiens.
L'élevage français te doit tout.
Je te dois tout.
Toute ma vie je te rendrai hommage.

     Adieu Fred...
        Adieu mon AMI...





Karine COTTIN







COMMUNIQUÉ


    Frédéric Chauvineau était un As de la sélection de l'American Staffordshire Terrier ; nous ne le savions que trop bien. Premier importateur de la race en France, il imposait le respect et aujourd'hui nous sommes tous orphelins de son sens du chien qu'il mettait au service de sa race de prédilection...

    Frédéric avait un rêve ; il s'est malheureusement en allé trop tôt pour le voir devenir réalité. En sa mémoire, ses parents et sa compagne ont souhaité aller au bout de ce challenge : voir briller un chien de production française aux États-Unis. Et c'est ainsi que O'CYSKO DU PARC DE COMBREUX est revenu de la patrie mère de la race, auréolé d'un titre de Champion Américain.

    Fred savait que ce produit issu de sa sélection ne serait pas ridicule face au cheptel de l'Oncle Sam. Car là-bas, il n'est pas question de faire dans la demi-mesure ; les chiens sont de véritables bêtes de show et le type recherché y est proche de la perfection...
    Fred savait qu'il avait entre ses doigts 'LE' chien, il avait vu juste.

    Aujourd'hui, nous comptons sur les étoiles pour transmettre le message , O'Cysko est devenu Champion Américain en un temps record, accumulant les points major, et faisant fi de ses véritables origines...

    Eh oui... C'est bien un étalon français, le premier de surcroît, à remporter une telle reconnaissance.
    Frédéric aura encore été le premier ! Le Staff lui doit tant...



O'Cysko du Parc de Combreux
(White Rock du Parc de Combreux / Love Story du Parc de Combreux)
photo A. Crabos